SKOS, un système simple pour organiser les vocabulaires contrôlés

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Alors qu’en langage naturel, nous pouvons utiliser n’importe quel mot, synonyme, phrase ou périphrase pour désigner une personne, un objet, un lieu, une époque, l’usage d’un vocabulaire contrôlé aboutit à une restriction intentionnelle dans les différentes manières de nommer les choses. Les vocabulaires contrôlés (lexique, thésaurus, code de classement) constituent une sorte de dictionnaire très largement utilisée, non seulement chez les particuliers pour s’instruire rapidement sur un sujet, mais aussi dans les sciences et l’industrie, en bibliothèque, en archives. Dans les thésaurus, des listes de termes synonymes sont répertoriés, parmi lesquels un terme préférentiel est choisi, susceptible de servir de descripteur non équivoque, pour caractériser le sujet d’un livre par exemple. Une fois qu’un thésaurus est construit, il devient possible de renseigner dans un catalogue ou une base de données le sujet d’une œuvre, de connaître les synonymes, de chercher des termes plus généraux ou au contraire plus spécifiques. Les plans de classement constituent un type de document voisin dédié par exemple au rangement des livres dans les rayons d’une bibliothèque, au rangement des pièces dans les cartons d’archives, au classement des espèces animales parmi d’autres, des molécules chimiques dans une nomenclature, etc.

Dans cet article, les normes préexistantes au web (1990) et au web sémantique (2004) sont tout d’abord présentées. En 1974 en effet, paraît la norme internationale ISO 2788, pour la recherche de l’information à l’aide de thesauri monolingues. L’histoire de SKOS (Simple Knowledge Organization System), les étapes de son évolution, sont ensuite brièvement rappelées. Introduite par le W3C (World Wide Web Consortium), SKOS s’inscrit dans le mouvement du web sémantique. Les notions de classe, de propriété et de vedette matière sont ensuite présentées. Plusieurs outils dédiées à la manipulation de dictionnaires SKOS sont listés. Les exemples d’entrées choisis se montrent en relation avec Paul Otlet (1868-1944), auteur belge de la belle époque et de l’entre-deux guerres, particulièrement actif dans le domaine de la documentation. Une liste de dictionnaires, au format SKOS et pour certains non SKOS mais incontournables, conclut ce billet.

Plan

  1. Préhistoire de SKOS
  2. Présentation de SKOS
  3. Classes et propriétés
  4. La vedette matière en bibliothèque
  5. Outils construits sur SKOS
  6. Autres ontologies structurantes
  7. Dictionnaires et classements populaires
Meubles-fichiers de l’entreprise Daman & Washer, créés pour le Système Bibliographique Universel par Otlet et La Fontaine (Mundaneum – Bruxelles), vers 1910 : Lien

1. Préhistoire de SKOS

La normalisation des thésaurus débute en 1974 et précède donc la période de l’informatisation des bibliothèques organisée dans les années 1980. Nous sommes alors à l’époque des catalogues présentés sous forme de livres publiés, alors que les documents présents et empruntés se trouvent gérés à l’aide de fiches cartons, stockés dans des meubles en chêne.

1.1 Normes internationales

Publiée en deux versions, la norme internationale ISO 2788 fournit tout d’abord une spécification pour les thésaurus monolingues. Elle voit le jour en deux versions successives : 1974 : 27881-1, 1986 : 2788-2. A partir de 2011, ISO 2788 devient remplacé par ISO 25964, relatif aux thésaurus multilingues et à leur interopérabilité. Cette toute dernière version de la norme ISO se montre profondément marquée par l’introduction de SKOS. Un thésaurus peut alors être défini comme « un vocabulaire contrôlé et structuré par une combinaison de relations hiérarchiques et associatives entre concepts, ainsi que des relations d’équivalence intra / inter-linguistiques entre termes désignant ces concepts (préférentiels, synonymes, traductions)« .

La norme ISO 2788 distingue, sous forme d’une liste de propriétés encodées sur deux ou trois lettres en majuscule : le descripteur préférentiel (USE), suivi des synonymes rejetés (UF, Use For), d’éventuels termes spécifiques (NT, Narrower Terms), génériques (BT, Broader Terms), associés (RT, Related Terms), complétés parfois d’une note d’application (SN, Scope Note), et de titres dans une liste hiérarchique (TT, Top Term). Une première vague de thésaurus normalisés devient publiée dans les années 1980, au format papier.

  • Marie-Thérèse LAUREILHE, « Bibliographie courante des thesauri et index par matières (au 31 décembre 1979) », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 1980, n° 3, p. 109-114.
    En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-1980-03-0109-003 ISSN 1292-8399.

1.2 Mise au point de SKOS

Le développement de SKOS se montre liée à des financements apportés par la communauté européenne. Actifs de 2000 à 2015, cinq groupes de travail successifs du W3C peuvent être distingués, sur ces questions de normalisation des thésaurus et dictionnaires mono et multilingues.

  1. De 2000 à 2004, un premier groupe nommé SWAD Europe (Semantic Web Advanced Development) est constitué. S’y montrent particulièrement actifs, à la présidence Alistair Miles (CCLRC, Université d’Oxford) et Sean Bechhofer (Université de Manchester).
  2. De 2002 à 2006, les travaux deviennent financés par le programme IST (Information Science Technology) de la CEE. Un premier guide de la première version est publié. De ces travaux date l’espace de nom de SKOS.
  3. Actif de 2004 à 2006, le second groupe Semantic Web Best Practices and Deployment (SWBPD) poursuit l’initiative : plusieurs documents sont produits, parmi lesquels une spécification SKOS à l’état de Working Draft (brouillon de recommandation du W3C). Parmi les rédacteurs, il est possible de citer Dan Brickley, britannique alors employé du W3C (actuellement chez Google), Alistair Miles de nouveau, ainsi que Guus Schreiber, membre de l’Université Libre d’Amsterdam.
  4. De 2006 à 2009, les documents résultent des travaux du groupe Semantic Web Deployment WG (SWDWG) du W3C. La première recommandation finale est promulguée en aout 2009, sous le titre SKOS Simple Knowledge Organization System Reference. Elle est signée d’Alistair Miles (Oxford), présent dans tous les groupes de travail et de Sean Bechhofer (Université de Manchester). L’imposant document principal est accompagné d’un ensemble de textes secondaires nommés Note, de différents niveaux techniques. Parmi les rédacteurs, Antoine Isaac de l’Université Libre d’Amsterdam (BnF, actif sur une tentative d’adaptation de RAMEAU, puis Europeana) et Ed Summers de la Bibliothèque du Congrès publient SKOS Simple Knowledge Organization System Primer. Issac de nouveau, Jon Phipps de l’Université de Cornell (actif au DCMI) et Daniel Rubin, professeur et médecine du département informatique de la Faculté de Médecine de Stanford, proposent plusieurs études de cas dans SKOS Use Cases and Requirements. On note parmi les contributeurs occasionnels la présence de John McCarthy (inventeur du terme intelligence artificielle alors à la retraite mais toujours actif dans les commissions).
  5. Mise au point en 2015 par Antoine Isaac et Johan De Smedt, une ontologie de nos jours hébergée par le DCMI (Dublin Core Metadata Initiative) fournit l’équivalence entre la norme internationale ISO 25964 et l’ontologie SKOS. Antoine Isaac, Johan De Smedt, ISO 25964 SKOS extension (iso-thes), 2015, DCMI : Lien

Parmi les thésaurus, dorénavant au format électronique, qui font référence et servent d’inspiration aux normes du domaine, il est possible de citer le thésaurus multilingue de l’UNESCO, les vocabulaires du Getty, Agrovoc, la Classification Décimale Universelle de Paul Otlet, etc. La mise au point se montre aisée à retracer, car la plupart des documents historiques sont maintenus en ligne :

  1. W3C Semantic Web Activity (2001-2013) : Lien
  2. W3C Data Activity. Building the Web of Data (2013-) : Lien
  3. SKOS Version History. W3C, 2003-2009 : Lien
  4. SWAD Europe (2003-2004)
    • SKOS-Core 1.0 Guide, An RDF Schema for thesauri and related knowledge organisation systems, 2004 : Lien
  5. SWBPD (2004-2006)
    • SKOS Core Vocabulary Specification / Vocabulaire SKOS de base (fr), partiellement multilingue, 2005 : Lien
    • SKOS Core Guide, 2005 : Lien
    • Quick Guide to Publishing a Thesaurus on the Semantic Web, 2005 : Lien
  6. SWDWG (2006-2009)
    • W3C Semantic Web Deployment Wiki, 2006-2009 : Lien
    • SKOS Simple Knowledge Organization System Reference. W3C Recommendation. 18 August 2009, Alistair Miles, Sean Bechhofer : Lien
    • SKOS Simple Knowledge Organization System Primer. W3C Working Group Note 18. August 2009. Antoine Isaac, Ed Summers : Lien
    • SKOS Use Cases and Requirements. W3C Working Group Note 18 August 2009. Antoine Isaac, Jon Phipps, Daniel Rubin : Lien
      • Other use cases : Universal Decimal Classification de Paul Otlet, A. Isaac, A. Slavic : Lien
      • Other use cases : RAMEAU Subject Heading Language, A. Isaac : Lien
      • Other use cases : XMDR: Extended Metadata Registry Prototype (par J. McCarthy et B. Bargmeyer) : Lien
  7. Philipp Mayr, Report on the 10th European Networked Knowledge Organization Systems/Services (NKOS) Workshop, D-Lib Magazine, 2011. Volume 17, Number 11/12 : Lien
Représentation graphique du concept « Economic cooperation », SKOS Core Guide, W3C, 2005 : Lien

2. Présentation de SKOS

L’ontologie SKOS est spécifiquement conçue pour structurer les thésaurus documentaires, les classifications, les dictionnaires de concepts de différentes natures (mots-clés, noms géographiques, taxinomies, etc). Un exemple de dictionnaire est choisi : « Vocabulaire du traitement automatique des langues (POC) » hébergé sur la plateforme Loterre de l’INIST. La notion de « Dictionnaire multilingue » est recherchée dans ce dictionnaire. Les auteurs du dictionnaire renvoient alors à l’usage du terme préférentiel « dictionnaire plurilingue », jugé équivalent et préféré en français. Le terme préférentiel anglais est « multilingual dictionary ».

Le concept de « dictionnaire plurilingue » visualisé en XML/RDF, tel que défini dans le « Vocabulaire du traitement automatique des langues (POC) » : Lien

Le vocabulaire du traitement automatique des langues (TAL) est une ressource terminologique bilingue (français-anglais) issue de la transformation en SKOS d’une liste de termes hiérarchisée. Il regroupe plus de 1 600 concepts dont certains possèdent une ou plusieurs définitions. ANR-22-CE23-0033 project MaTOS Machine Translation for Open Science – F. Yvon (dir.)

3. Classes et propriétés

Comme toute ontologie informatique, SKOS est organisé autour des notions de classe et de propriété. Quatre classes (indiquées par une majuscule en première lettre) et vingt-huit propriétés (première lettre en minuscule) sont définies, susceptibles d’apporter des renseignements de diverses natures sur un thésaurus et sur la liste des concepts constitutifs. Une organisation en groupe de concepts est rendue possible. « Schémas de concepts / Concept Scheme » prévoit la possibilité d’agrégations de descripteurs, ordonnées ou non. SKOS s’appuie pour son formalisme sur RDFS (Resource Description Framework Schema) et OWL (Ontology Web Language). Les classes et propriétés en lien avec les documents de référence sont les suivantes :

Liste des classes :

  • Concept (défini comme « une idée, une notion, une unité de pensée », une catégorie d’objets, un descripteur normalisé dans une base sémantique Section 3),
  • ConceptScheme (une agrégation de concepts SKOS – un dictionnaire complet par exemple, Section 4),
  • Collection (des groupes de concepts SKOS marqués et non ordonnés, Section 9),
  • OrderedCollection (des groupes de concepts SKOS marqués et ordonnés, Section 9)

Liste des propriétés :

4. La vedette matière en bibliothèque

En bibliothèque, des concepts plus précis sont fréquemment forgés à partir de plusieurs descripteurs simples pour apporter des précisions fines sur le sujet d’un livre. Lors du catalogage, des concepts de différentes natures peuvent être utilisés et liés entre eux par un double tiret, comme le propose en France RAMEAU par exemple. Éventuellement diffusés à l’aide de SKOS, les concepts fondamentaux sont ainsi assemblés pour donner naissance à une vedette matière / subject heading. Une « tête de vedette » devient alors associée à une subdivision, créée dans le but d’en préciser et compléter le sens.

Les subdivisions sont rajoutées dans l’ordre normalisé suivant « Sujet principal — Géographie — Chronologie — Subdivision de forme ». Des vedettes-matières ou autorités-matières se trouvent ainsi construites, susceptibles de renseigner le sujet d’une œuvre. Cet artifice permet d’obtenir en bibliothèque des index sujets moins chargés, pour des sujets traités massivement. Plusieurs concepts simples n’en forment alors qu’un seul, plus précis qu’une série de concepts isolés. Des répertoires de vedettes-matière peuvent être créés, autorisant l’accès dans une base de donnée à des livres de même sujet, quelque soit leur langue d’écriture. Deux exemples de vedettes matières sont choisis. Dans le premier exemple, le sujet principal est « Bibliographie », et la subdivision de forme est « Méthodologie » :

  1. « Bibliographie — Méthodologie » / « Bibliography–Methodology »
  2. « Manuscrits — Classification » / « Classification–Manuscript »

Historiquement, ces pratiques d’indexation à l’aide de vedettes matières apparaissent en France dans les années 1980. Elles s’inscrivent dans la continuité des pratiques documentaires canadiennes, suite à l’élaboration du Répertoire de Vedettes-Matière de l’Université Laval, ainsi qu’américaines, avec le Library of Congress Subject Headdings (LCSH). Le Répertoire d’autorité-matière encyclopédique et alphabétique unifié (RAMEAU) est publié de son côté en une première version papier en 1980.

  • Fabrice BLONDEAU et Max NAUDI, « Rameau en réseau sur le Web », Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2000, n° 6, p. 92-93. En ligne : https://bbf.enssib.fr/consulter/bbf-2000-06-0092-004 ISSN 1292-8399.
  • Le Répertoire de vedettes-matière et RAMEAU : deux langages d’indexation en français : un luxe nécessaire, 2005 : Lien

5. Outils construits sur SKOS

Des outils personnels ou bien mutualisés peuvent servir à créer des thésaurus, à étendre des lexiques préexistants, à partager des travaux lexicographiques sur le web.

5.1 Solutions personnelles

Comment créer un dictionnaire ou une classification personnelle ? Un simple tableur dont les colonnes correspondent aux propriétés de SKOS permet de créer un thésaurus personnel normalisé. Thomas Francart de la société Sparna fournit en exemple le fichier Excel Touraine SKOSPlay, dans lequel des châteaux, des mets, des vins et des auteurs sont référencés. Ensuite, le service en ligne SKOSPlay de Thomas Francart (société Sparna) permet de générer des fichiers XML au format SKOS à partir des concepts ainsi collectées. D’autres outils possibles pour générer des fichiers SKOS sont OpenRefine et Vocbench.

  • Créer des référentiels SKOS/RDF à partir d’Excel, Thomas Francart, 2017 : Lien
  • Jérémy Yon, Sophie Aubin. 3 outils pour transformer du tabulé en SKOS. VO-INRAE, 2022 : Lien
  • Transformer un fichier tabulé en SKOS avec OpenRefine. VO-INRAE, 2022 : Lien
  • VocBench: A Collaborative Management System for OWL ontologies, SKOS(/XL) thesauri, Ontolex-lemon lexicons and generic RDF datasets : Lien

5.2 Des thésaurus sur le web

Soutenus de manière internationale, des gestionnaires de thésaurus, dictionnaires et classifications comme Skosmos ou OpenThéso se distinguent actuellement pour diffuser sur le web de manière normalisée et ouverte des terminologies ou collections de terminologies. Le module ValueSuggest d’Omeka S, permet de se servir d’un dictionnaire externe accessible en SKOS, pour indexer les notices d’un corpus. De manière relativement simple, un thésaurus en SKOS peut aussi être diffusé à l’aide d’une plateforme Omeka S. Un module d’Omeka S nommé Thesaurus facilite la création et la diffusion de lexiques et dictionnaires.

  • Bonnes pratiques pour structurer un thésaurus, par Emmanuelle Perrin, 2022, OpenThéso : Lien
  • Vocabulaires dans le web de données : quels outils open-source ?, Thomas Francart, 2018 : Lien
  • SKOS sur le blog de Sparna, un prestataire de services : Lien
  • Simple Knowledge Organization System (ou Something Kool Original and Sexy), Frédéric Fürst, PDF : Lien
  • Se servir de dictionnaires externes : ValueSuggest (module for Omeka S), Omeka Team : Lien
  • Value Suggest, documentation en anglais : Lien
  • Créer et diffuser sur le web un dictionnaire : Thesaurus (module for Omeka S), Daniel Berthereau : Lien
Le Répertoire Bibliographique Universel, Photo vers 1910, source Mundaneum, Bruxelles : Lien

6. Autres ontologies structurantes de thésaurus

SKOS n’est pas la seule solution possible. Plusieurs bibliothèques d’envergure nationale ou internationale se servent d’ontologies différentes pour structurer leurs thésaurus. Parmi celles-ci, la Bibliothèque nationale de médecine des États-Unis adapte sa structure préexistante et crée sa propre ontologie. Un vocabulaire spécifique est documenté et mis à disposition au format OWL.

  • Espace de nom : http://id.nlm.nih.gov/mesh/vocab#
  • Préfixe : meshv
  • Absent de LOV
  • MeSH Concepts Data Model : Lien
  • MeSH XML Data Elements : Lien
  • Medical Subject Headings (MeSH), recherche standard : Lien
  • Medical Subject Headings (MeSH) in RDF, SPARQL : Lien

De son côté, la bibliothèque du CHU de Rouen, déclarée centre national français de documentation pour la médecine, développe une plateforme dédiée à la recherche terminologique nommée HeTOP (Health Terminology/Ontology Portal). On remarque au passage que le terme « Ontology » est utilisé chez eux en synonyme de terminologie, plutôt que dans le sens « vocabulaire à même de structurer les entrées d’une base sémantique ». Quoiqu’il en soit, le site français fournit l’accès à une cinquantaine de terminologies du domaine de la santé. Plus de 3 millions de concepts disponibles en plusieurs langues sont listés et alignés. Le thésaurus mis en ligne le plus volumineux est le MeSH (Medical Subject Heading / Vedette matière médicale), traduit en français, .

Recherche du terme MeSH « Semantic Web » D000075403 traduit en français dans HeTOP par le préférentiel « Toile sémantique » : Lien, RDF

L’exemple ici proposé dans le MESH est « Semantic Web ». Le terme encodé en MeSH anglais (D000075403) est retrouvé parmi les descripteurs, de même que la traduction en français dans HeTOP « Toile sémantique », avec les synonymes « Web sémantique », « Données liées », etc. Des traductions en espagnol, suédois et portugais sont aussi disponibles. On sélectionne ensuite l’onglet de droite « PubMed / Doc’CISMeF » pour accéder à plusieurs bases bibliographiques. Doc’CISMeF (Articles de médecine en toutes langues), LISSA (Littérature en français), PubMed (Articles principalement en anglais) peuvent être explorés. Pour PubMed, une requête complexe est générée, dans laquelle les synonymes en langue anglaise sont pris en compte. La traduction du MESH peut aussi être retrouvée à l’aide de l’interface traditionnelle de l’INSERM : « Toile sémantique« , « Classement des livres« .

  • HeTOP : liste des terminologies référencées : Lien
  • HeTOP Developer’s guide. If you want to understand how HeTOP works and what’s in its guts : Lien
  • Le MeSh bilingue : http://mesh.inserm.fr/FrenchMesh/
  • MADS/RDF (Metadata Authority Description Schema in RDF) : MADS/RDF is a knowledge organization system (KOS) designed for use with controlled values for names (personal, corporate, geographic, etc.), thesauri, taxonomies, subject heading systems, and other controlled value lists : Lien

7. Thésaurus et classements populaires

Des thesaurus, répertoires de vedettes fréquemment utilisés sont ici listés. Des liens vers un point d’accès SPARQL, vers un service de réconciliation (OpenRefine), vers des bases bibliographiques indexées sont indiqués lorsque présents.

7.1 Thésaurus, classifications et lexiques généraux

Derrière les classifications CDU (Classification Décimale Universelle) et Dewey, structurantes de l’organisation physique et intellectuelle des bibliothèques, se trouvent des dictionnaires, vocabulaires et instruments professionnels.

  1. Classification Décimale Universelle, par Paul Otlet
    • En version française, traduit en 40 langues, UDC Consortium : Lien
    • UDC diffusé en SKOS, Vocabs ROSSIO, anglais, portugais, 030 General reference works : Lien
  2. Classification décimale Dewey, par John Dewey : Liste en français sous Wikipédia. Non diffusé en SKOS. Système fermé très largement utilisé.
    • DDC 23 Summaries (version 23 en anglais), OCLC : Lien
    • Classification décimale Dewey en 1 page et 100 thèmes, Université de Montréal : Lien
    • MDS Melvil Dewey System, Selected Works under MDS 001.012, un exemple d’interface interrogé pour « Classification de la Connaissance », accès à quelques références pertinentes en anglais : Lien
  3. The Getty Vocabularies (AAT, TGN, ULAN) : Lien. Une ontologie propre est développée
    • Getty Vocabulary Program ontology : Lien
  4. Loterre (Linked open terminology resources), un ensemble de lexiques diffusés en SKOS (multidiciplinaire, français, anglais, espagnol), INIST : Lien
    • Classification de l’European Research Council (429 concepts encodés) :
      • PE6_10 Web et systèmes d’information, systèmes de gestion de données, recherche d’information et bibliothèques numériques, fusion de données : Lien, RDF
      • SH4_13 Philosophie des sciences, épistémologie, logique : Lien, RDF
    • 73G Dictionnaire de philosophie. Un thésaurus de 4435 concepts (français, anglais), structurés en groupes : Lien
    • PSR Dictionnaire de mathématiques. 2611 concepts (français, anglais), structurés en groupes : Lien
    • exemple de concept : X64 Dictionnaire de linguistique. « Métamessage » (informations qui aident le destinataire d’un message à le déchiffrer et à l’interpréter, dans le contexte d’études théoriques sur la communication humaine, animale, machine, d’après Gregory Bateson) : Lien, RDF, Wikidata
  5. Thésaurus Mobis, Éducation nationale, Réseau Canopé. Composé d’un ensemble de plus de 70 micro-thesauri (multidisciplinaire, français, non diffusé en SKOS) : Lien, exemples de thésauri :
    • MT2105 méthodes et contenus de l’enseignement. 2105 concepts : Lien
    • MT6005 métiers. Une liste de 6005 métiers en français : Lien
    • MT1305 mathématiques. 1305 concepts : Lien
    • exemple de concept : MB-471887 Technologies du web sémantique : Lien

7.2 Géographie

  1. Getty Thesaurus of Geographic Names (TGN) : Lien
    • Brussels (inhabited place) : Lien
  2. Library of Congress Subject Headings (LCSH) : Geographic : Lien
  3. data.bnf.fr – Liste des Lieux : Lien
    • Mons (Hainaut, Belgique) : Lien
  4. Motbis – MT9920 Géographie de la France : Lien
  5. Loterre, (français, anglais, espagnol)
  6. VIAF – Noms géographique
  7. DBpedia
  8. Wikidata
  9. GeoNames : Lien
    • GeoNames Ontology :
    • Brussels : Lien, RDF, Cliquer sur l’icône « Show Map » pour accéder à « Street View »
  10. OpenStreetMap : Lien
    • Mons, Hainaut, Wallonie, 7000, Belgique : Lien
  11. Géoportail

7.3 Listes d’autorités, thèmes

  1. Thésaurus de l’UNESCO (anglais, français, russe, arabe, espagnol) : Lien
    • lien vers la base UNESDOC : Lien
  2. EuroVoc, le thésaurus multilingue et multidisciplinaire de l’Union européenne : Lien
    • lien vers des notes et règlementations européennes, philosophie : Lien
  3. Getty The Art & Architecture Thesaurus (AAT) : Lien
    • Semantic web : Page : Lien
    • Sample Queries (SPARQL) : 1. Introduction : Lien
  4. Library of Congress Subject Headings : Lien
    • Semantic Web : Lien
  5. RAMEAU (BnF, SUDOC)
    • Catalogue général : Web sémantique : Lien
    • data.bnf.fr (SKOS) : Web sémantique : Lien. RDF : Lien
  6. MotBis (Réseau CANOPÉ)
    • internet des données : Lien, technologie du web sémantique : Lien

7.4 Personnes, familles, groupe, organisations

  1. Getty, Union List of Artist Names (ULAN) : Lien
    • Otlet, Paul : Lien
  2. Catalogue général : Recherche auteurs A-Z : Lien
    • Otlet, Paul (1868-1944) : Lien
    • Office international de bibliographie : Lien
    • Mundaneum (Mons, Belgique) : Lien

7.5 Périodiques

  1. Catalogue BnF, recherche périodiques : Lien
  2. DBpedia; Library Journal ? : Lien
  3. Wikidata; Library Journal : Lien
  4. DOAJ, ISSN, Mir@Bel

7.6 Ressources en sciences humaines

  1. Archéologie
    • Pactols-FRANTIQ (consortium MASA) : Lien, Infos
  2. Art
    • Thésaurus et vocabulaires contrôlés de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) : Lien
  3. Économie
  4. Histoire
    • Contexte historique pour l’indexation des archives locales, Ministère Culture : Lien
    • Sur Motbis, Éducation nationale, Réseau Canopé. Pas de SKOS, mais un vocabulaire remarquablement structuré
      • MT9930. périodes historiques : Lien
      • MT9935, lieux historiques : Lien
      • MT9960, personnalités : Lien
  5. Sciences sociales
    • TheSoz, the Thesaurus for the Social Sciences : Lien

7.7 Dictionnaires en médecine et santé

  1. Medical Subject Headings (MeSH) : Lien
  2. Medical Subject Headings (MeSH) in RDF : Lien
  3. Health Terminology/Ontology Portal (HeTOP) (CHU de Rouen) : Lien

7.8 Agronomie, Environnement

  1. Thésaurus INRAE : https://vocabulaires-ouverts.inrae.fr/
  2. AGROVOC Multilingual Thesaurus : Lien

Conclusion

SKOS est une recommandation du W3C (World Wide Web Consortium) qui s’appuie sur des efforts de normalisation entrepris sur le long terme, par les bibliothèques et par d’autres organismes, comme l’ISO et le W3C. L’ontologie se montre largement plébiscitée par les auteurs de thésaurus et de dictionnaires professionnels. A noter cependant que des dictionnaires remarquables ne se servent pas de SKOS, mais ont mis au point des fonctionnalités équivalentes.

  • SKOS : Système Simple d’Organisation de Connaissances, une traduction en français de la spécification de 2009, par Sparna, une société de service conduite par Thomas Francart, créateur de SKOS Play : Lien
  • SKOS : un standard pour une ressource sémantique simple et FAIR, par Jérémy Yon et Sophie Aubin, INRAE : Lien
Modèle de notice auteur, Traité de documentation (1934), page 310 : Lien
Instanciation du modèle à la notice auteur d’un livre, d’après Paul Otlet, Traité de documentation, 1934, p310. Les sujets (Electricité théorique, etc.) figurent entre crochets, après les informations sur l’éditeur. Visible en bas à gauche de la notice, le code de classement du livre en rayon CDU « 537 – Electromagnétisme » a été retenu pour l’ouvrage de Charles Durand : Lien

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