
Représentations mesurées et vues synoptiques d’un espace, les cartes ne se limitent pas à donner une image aussi fidèle que possible du monde, elles le transforment. Elles guident les parcours du navigateur et proposent plusieurs solutions pour atteindre un même lieu. Des choses comme le temps, la distance, l’énergie pour franchir des cols, le coût pour éviter les péages, des intérêts socio-culturels peuvent être optimisés. Sur terre, des fleuves et reliefs doivent être franchis. En mer ou en l’air, la route peut sembler libre mais des vents, courants et marées sont à prendre en considération.
Deux types de manipulation des cartes peuvent être distingués. Un usage analytique sert au navigateur à se positionner sur la carte et à visualiser les informations de proximité. Il s’agit simplement de lire une carte, d’observer un positionnement et d’avoir une idée des alentours. Différentes échelles sont possibles. L’un des intérêts du numérique est d’autoriser le passage aisé d’une petite à une grande échelle avec un affichage adapté des toponymes, hydronymes, reliefs, végétations et autres informations. Des cartes anciennes peuvent également être analysées à l’aide de plusieurs outils pour en comprendre les à-priori, les sémantiques et en mesurer quelques connaissances, biais et erreurs.
Un usage synthétique est ici principalement considéré. Les métiers de topographe ou d’hydrographe ne seront nullement ici passés en revue. Il est cependant de nos jours possible d’aisément ajouter à un fonds de carte préexistant des annotations afin de personnaliser l’ensemble et de rendre les modifications publiques sur le web. Une variété de types de cartes existe sur lesquelles une couche peut être ajoutée. Comment construire ma carte avec mes points d’intérêt, de manière gratuite, et bien sûr la partager ? Des outils, services et logiciels de cartographie à destination des amateurs et professionnels sont ici listés et testés de manière rapide.
- Cartographie en ligne
- Créer mes cartes « simplement »
- 2.1 Des cartes avec Excel
- 2.2 Inkscape
- 2.3 Philcarto
- Les systèmes d’information géographique
- 3.1 Google Earth
- 3.2 QGIS
- 3.3 ArcGIS Explorer
- Langages informatiques et standards
- 4.1 JavaScript
- 4.2 Langage R
- 4.3 Python
- 4.4 Encodage des données géolocalisées
- 4.5 Le format IIIF d’échange des images haute résolution et de leurs métadonnées
- La 3D, cartes interactives et augmentées
- Géolocalisez à l’aide de votre gestionnaire de contenu
- 6.1 Omeka Classic, plugin OpenMap
- 6.2 Omeka S, plugin Mapping
- 6.3 Avec WordPress
- 6.4 GOGO Carto
- 6.5 GeoCMS
- Serveurs de cartes géographiques
- Navigation hors-ligne
- Autres ressources
1. Cartographie en ligne
Avec la mise au point du GPS, l’augmentation progressive de la puissance des ordinateurs et du débit des réseaux, les applications dédiées à la visualisation et à l’édition de cartes et de leurs points d’intérêts se sont multipliées. La carte devient personnalisable en quelques clics et des services gratuits sont proposés par divers acteurs :
- OpenStreetMap est tout d’abord une base de données géographique. Il est possible de télécharger directement les données brutes et d’en faire la réutilisation de son choix. OSM propose de nombreux fonds de carte qui s’appuient sur ces données. Il est souvent nécessaire d’ajouter des informations plus spécifiques à ces fonds. Des services comme Umap, MapContrib, MyOSmatic sont dédiés à ces opérations. L’association OpenStreetMap France rassemble les utilisateurs francophones. Wiki
- Umap permet de créer des cartes personnalisées sur des fonds OpenStreetMap et de les afficher dans un site. La plateforme Umap est basée sur une application web open source déployée en plusieurs instances. Ainsi, il est possible d’utiliser indifféremment umap-openstreetmap.fr ou framacarte.org pour créer en une minute une carte et l’afficher sur le web. Des lots de données peuvent être importés ou exportés : Wiki, Umap, Framacarte
- Géoportail constitue une ressource de choix pour cartographier la France et ses territoires. Le particulièrement riche fond de carte comprend des photos satellite, les cartes IGN, les parcelles cadastrales, les cartes de Cassini, la carte d’État-major, des photographies aériennes datées de 1950 à 1965, des cartes géologiques. Le bouton 3D permet de visualiser les reliefs naturels depuis le navigateur. Pas de modèle 3D des bâtiments cependant. Les développeurs ne sont pas oubliés. Les données sont diffusées à l’aide des bibliothèques javascript Leaflet, OpenLayers, iTowns (IGN, 3D), Google Maps, Cesium (globe virtuel). Des kits de développement sont proposés (SDK). Les service « Ma carte » rend possible la personnalisation de cartes sur lesquelles des points d’intérêt peuvent être ajoutés : Wiki, Lien, Doc développeur, Ma Carte
- Observatoire des territoires (DATAR) : L’Observatoire des Territoires, placé auprès du ministre chargé de l’aménagement du territoire, créé en septembre 2004, a pour mission d’analyser et diffuser les données relatives aux dynamiques et aux disparités territoriales. Construisez votre propre diagnostic territorial à partir de près de 700 indicateurs : Tutoriels
- Khartis, créer des cartes en 3 étapes, export en PNG ou SVG. En ligne ou logiciel de bureau, Sciences Po. Applications universitaires : Lien
- Magrit, application web, CNRS. Applications universitaires : Lien, Tutoriel
- WorldMap, service libre, Harvard, solution libre basée sur ArcGIS : Wiki, Lien
- Palladio, service web développée par Stanford. Cette solution concerne essentiellement les universitaires amenés à étudier l’histoire dans ses aspects géographiques et sociaux : Lien
- Google Maps : Créez avec Exel une carte affichant la localisation d’une collection d’items : Wiki, Tutoriel
- Bing Maps : Tutoriel, Lien
- HERE WeGo : Lien
- Map Warper : Développé par Tim Waters, cette plateforme permet de caler une carte ancienne sur un fond moderne, à l’aide des coordonnées obtenues sur OpenStreetMap. Le logiciel est libre, sans but lucratif : Lien. Démonstration et tuto, par Sophie Clairet : Démo, Tuto
Fonds de carte « Géoportail » avec parcelles cadastrales
2. Créer mes cartes « simplement »
Des logiciels de bureau généraux ou bien dédiés permettent de créer des cartes personnalisées de manière relativement simple.
2.1 Des cartes avec Excel
Les fonctionnalités « Cartes » et « 3D Carte » sont intégrées nativement à Excel
- Créer un graphique de carte dans Excel : Lien
- Geographical Flow Maps in Excel, Clearly and Simply, 2020 : Lien
- Prise en main de Cartes 3D : Lien
2.2 Inkscape
Inkscape est un éditeur libre d’images vectorielles pour Windows, Mac OS X et Linux. Créez ou éditez des images vectorielles complexes telles que des illustrations, des diagrammes, des logos, des cartes sans effet de pixellisation liés aux agrandissements. Format vectoriel SVG.
- Inkscape Beginners’ Guide : Lien
- Tracer un fond de carte avec Inkscape : Vidéo 12:14
- La minute Carto : L’atelier carto d’HG Sempai : Lien
- Télécharger et modifiez une carte vectorielle déjà existante : Lien
2.3 Philcarto
La cartographie thématique avec Philcarto pour Windows.
- La cartographie thématique avec Philcarto : Lien
- Faire une carte avec Philcarto, La boîte à outils des historien·ne·s, Émilien Ruiz, 2014 : Lien
3. Les systèmes d’information géographique
Outils à visée grand public ou bien dédiés aux professionnels, les systèmes d’information géographique (SIG) peuvent être classés en logiciels libres, logiciels propriétaires gratuits et logiciels propriétaire payants. Les fonctionnalités de quelques solutions sont ici évoquées.
3.1 Google Earth
Google Earth Pro constitue le SIG historiquement le plus utilisé. Plus qu’un SIG, il s’agit en fait d’un globe virtuel, logiciel représentant ou modélisant en 3D la terre ou toute autre planète. Un autre produit analogue est Nasa Worldwind. Les produits de la firme de Mountain View présentent l’avantage d’être en grande partie gratuits. Mais ils sont également propriétaires et les droits d’usage peuvent être modifiés. Cela marche plutôt bien en ce moment pour ce SIG et tout un écosystème d’applications liées.
Les logiciels et applications web Google relatifs à l’exploration géospatiale et à l’imagerie satellite incluent en 2019 le logiciel de bureau Google Earth Pro, une interface web de création de vidéos géographiques Google Earth Studio. Les services Google Earth Engine, Google Earth VR, Google Earth Solidarité constituent quelques autres possibilités. Un simulateur de vol GeoFS conclue de manière ludique la série.
Un test de Google Earth Pro montre qu’il est possible d’aisément passer en zoomant sur un lieu de la 2D à la 3D et à Street View. La 3D présente une bonne définition en environnement urbain grâce à une couche générée à l’aide de photographies réalisées par avion et régulièrement renouvelées. Au niveau technique, une carte de profondeur est calculée par photogrammétrie et texturée avec des séries d’images sources, aboutissant à la création et au rendu du modèle 3D. La même interface permet d’explorer la terre, le ciel, mars ou la lune.



Mais revenons sur terre si vous le voulez bien. Avec Earth Studio, il est possible de manipuler une caméra et d’aisément produire une vidéo incluant des plans urbains animés à partir du modèle 3D d’une cité.



Le service Google Earth Engine (GEE) constitue une plateforme de cloud computing dédiée au traitement des images satellites et autres données géospatiales visant essentiellement les professionnels de l’information géographique. GEE fournit l’accès à des bases de données d’images et à la puissance informatique nécessaire aux traitements en vue d’en extraire et synthétiser des cartes mises à jour. Des questions hydrologiques, agricoles, d’urbanisme ou environnementales peuvent ainsi être abordés.
Les universitaires, les ONG, les organismes gouvernementaux de même que des services de météorologie, des entreprises constituent les principaux publics visés. La plateforme héberge et rend public des collections d’images en provenance de Landsat (NASA) et Sentinel-2 (ESA) dont certaines datent de plus de 40 ans. Un exemple d’application accessible au grand public et fort spectaculaire est Timelapse. Des images issues de photographies satellites datées de 1984 à 2020 sont traitées et montrées de manière cinématographique. Il convient d’ôter de manière programmée la couverture nuageuse et la fonte des glaciers aux environs de Chamonix, la déforestation en divers lieux du globe, ou bien la construction de vastes infrastructures urbaines deviennent ainsi aisément visible. Les images peuvent être explorées par date, donnant à la carte un intéressant aspect dynamique.
- L’environnement pour développeurs Earth Engine Code Editor. L’interface rend possible l’accès à des collections de programmes javascript. Ceux-ci peuvent être aisément modifiés et adaptés à l’aide d’un éditeur de code. Le bas de l’écran contient la carte qui s’affiche lors de l’exécution du code et de la réalisation des traitements dans le cloud.
- Earth Engine API fournit la documentation sur l’API de GEE. Un environnement de développement Python rend possible la production d’images composites, sur lesquelles des traitements sont effectués.
- Earth Engine Explorer propose une interface d’exploration de cartes traitées.
- A noter cependant l’existence de controverses et de critiques en provenance des agences gouvernementales de certains pays.
- Vidéo, 8:08, imagerie 3D d’Earth Pro pour la cartographie : Lien
- Vidéo 3:12, un tutoriel GEE : Lien
3.2 QGIS
QGIS est un logiciel libre multiplate-forme publié sous licence GPL dont les développements débutent en 2002. Le SIG prend en charge un grand nombre de formats d’images vectorielles parmi lesquelles Shapefile (extension .shp). Il supporte également les formats raster / matriciel comme TIFF, le format d’image comprimée JPEG avec les limites liées à la pixellisation aux forts grossissements. Créez, éditez, visualisez, analysez et publiez des informations géographiques sur Windows, Mac, Linux, BSD (et bientôt Android),
Le serveur cartographique Qgis-Server est fourni nativement avec QGIS depuis la version 1.6. Ce serveur cartographique libre comparable aux solutions MapServer, GeoServer ou Mapnik s’appuye sur le rendu du logiciel bureautique et permet la configuration des caractéristiques des cartes (symbologie, étiquettes, seuils d’échelle) sans avoir à écrire les fichiers de configuration à la main.
- Test version 3.4, Wiki, Doc, Vidéo 23:07, Lien

3.3 ESRI solutions
ArcExplorer is a lightweight data viewer from ESRI for maps and GIS data in these formats:
- ESRI Shapefile
- ArcInfo coverages
- ArcSDE layers
- Images
- ArcIMS Services (e.g., Geography Network sources)
ArcExplorer performs a variety of basic GIS functions, including display, query, and data retrieval applications. The ArcExplorer installation can be freely distributed on spatial data CDs so recipients can view data effectively. Esri regards ArcGIS Explorer as superseding ArcExplorer.
- Infos : Lien
- Télécharger : Lien
- Les globes de Gérard Mercator par l’Université de Lausanne visionnés avec ArcGIS Online : Lien
StoryMaps makes everyone a storyteller. Share your most important ideas and experiences as compelling interactive content featuring maps, media, and more. Whether you’re on the couch or at the beach, you can connect with other authors and explore new destinations through the StoryMaps mobile app. StoryMaps offers essential digital storytelling capabilities for free. Enhanced interactive storytelling capabilities are available as a subscription with monthly and annual payment options.
Utilisé par certains géographes et historiens également. Le modèle d’application Story Map Cascade℠ vous permet d’associer du texte narratif à des cartes, des images et du contenu multimédia dans une expérience de défilement plein écran attrayante. Dans un récit Cascade, les sections contenant du texte et un support en ligne peuvent être parsemées de sections « immersives » qui remplissent l’écran avec vos cartes, scènes 3D, images et vidéos. L’application Cascade est idéale pour créer des récits captivants et détaillés dans lesquels les utilisateurs peuvent naviguer facilement. Huma-Num, la TGIR du CNRS propose des licences pour l’usage d’ArcGIS.
- Indiana Limestone : Lien
- Geography, class, and fate: Passengers on the Titanic : Lien
- Darling Hill Road, Walking through memory and history in Vermont’s Northeast Kingdom : Lien
- Story Map Cascade : Lien
- Licence ArcGIS via Huma-Num : Lien
4. Langages informatiques et standards
La plupart des langages informatiques intègrent des fonctionnalités de traitement et d’affichage de données géographiques essentiellement couplés à des bases de données relationnelles. Les langages et bibliothèques Javascript, R et Python semblent se distinguer actuellement. De plus, divers standards de notation des données géographique, de partage des métadonnées et des images en haute résolution apportent de l’interopérabilité.
- Enquête Kaggle 2018: Cartes des langages de programmation et répartition des problèmes de reproductibilité, 2019, anonyme : Lien
4.1 JavaScript
Fabriquez vos propres cartes et animez les avec javascript. Exploitez les possibilités d’OpenStreetMap, de GoogleMaps et de BingMaps.
- OpenLayers is an open-source JavaScript library for displaying map data as tile in web browsers : Wiki, Lien. Exemples avec Bing maps, avec Here maps, avec ArcGIS esri, surcouche OpenCycleMap et OpenSeaMap.
- Leaflet is an open-source JavaScript library for mobile-friendly interactive maps : Exemples, Wiki, Lien
- Mapzen : open source mapping platform company focused on the core components of geo platforms, including search (geocoding), rendering (vector tiles), navigation/routing, and data. Mapzen’s components are used by OpenStreetMap, CartoDB, and Remix, amongst others.
- État de l’art des API Web Cartographiques : Lien
- TileMil, pour fabriquer et styler vos propres cartes : Lien
- Mapbox, avec OSM : Lien
- ngeo is a JS library that aims to ease the development of applications based on AngularJS and OpenLayers : Lien
- Google Maps dispose d’une API JavaScript. La production de cartes complexes et personnalisées devient possible : Tutoriel
4.2 Langage R
Le langage R se montre fréquemment utilisé dans une variété de domaines relativement éloignés des mathématiques comme l’histoire ou la géographie, mais reliés par le concept de géomatique.
- Géomatique avec R, 2022, Timothée Giraud & Hugues Pecout : Lien
- Cartographie avec R, 2022, Timothée Giraud & Hugues Pecout : Lien
- Le nouveau rideau de fer, Un exemple de carte en 2,5D, 2021, Nicolas Lambert, RZine : Lien
- GIS and mapping, A lecture on the GIS and mapping ecosystem of R, 2021, Robin Lovelace & Jakub Nowosad : Lien
- Using Geospatial Data to Inform Historical Research in R, 2021, Eric Weinberg, The programming historian : Lien
- Une carte interactive pour le projet CIRMATH (Histoire des journeaux de mathématiques), Jules-Henri Greber, Gatien Ricotier : Lien
4.3 Python
- Web Mapping with Python and Leaflet, 2021, Kim Pham, The programming historian : Lien
- Visualizing Data with Bokeh and Pandas, 2021, Charlie Harper, The programming historian : Lien
4.4 Encodage des données géolocalisées
- GeoJSON : standard de l’IETF pour encoder en JSON des données géolocalisées : Lien. Cartographie en ligne : Lien
4.5 Le format IIIF d’échange des images haute résolution et de leurs métadonnées
International Image Interoperability Framework (IIIF, prononcer ‘triple-I-eff’) constitue un standard d’interopérabilité encore en cours d’élaboration pour servir et visionner une ou bien simultanément plusieurs images en haute résolution de même que leurs métadonnées. Des institutions (musée, bibliothèque, archives) exposent à l’aide de serveurs IIIF des images qui peuvent représenter des œuvres d’art, des livres, des journaux, des manuscrits ou des cartes. Les images sont préalablement tuilées au format IIIF ce qui permet de rendre fluide l’affichage quelque soit l’agrandissement et de ne pas surcharger inutilement les réseaux. Le protocole prend en considération un « manifeste IIIF ». Un manifeste correspond à un fichier au format JSON qui contient les métadonnées descriptives d’une image seule ou bien d’une collection d’images susceptible de correspondre à un livre, à un carton d’archives, à une série de cartes, à une bibliothèque de documents numérisés. Un utilisateur peut alors depuis une visionneuse compatible consommer les images en haute-résolution à l’aide du manifeste dont l’URL est fournie à la visionneuse. Les images servies possiblement par les serveurs d’institutions différentes peuvent être visionnées côte à côte depuis la même interface web.
Le format
Basées sur des développements javascript, les principales visionneuses open-source compatibles IIIF sont les suivantes :
- OpenSeadragon, adapté au visionnage d’une image seule. Projet initié par Microsoft et maintenant diffusé librement. Formats de tuilage acceptés : IIIF, Open Street Map (OSM), Tiled Map Service (TMS), LIP, DZI, Zoomify : Lien
- Mirador. Initiative internationale appuyée sur des développements fait par l’Université de Stanford et par d’autres organismes (Getty, BnF…). Format de tuilage accepté : IIIF : Lien, Doc
- Universal Viewer, adapté au visionnage d’une collection d’images. Développé par la société Digirati pour l’environnement IIIF de la British Library. UV : Lien; Types de données : Lien; Formats de données : Lien
Autres liens :
- International Image Interoperability Framework : Lien
5. La 3D, cartes interactives et augmentées
Cependant, comme nous l’avons vu avec Géoportail et Google Earth Studio, des solutions de cartographie tridimensionnelle gratuites émergent. Globe virtuel, réalité augmentée et photographiée, 2,5D et 3D, animations en tous genres suscitent l’intérêt.
- Google Street View : Lien
- Google Earth VR : Lien
- Google Maps Augmented Reality, attention la marche ! : Lien
- WebGL, avec Earth API : Lien
- Cesium, bibliothèque javascript pour visualiser un globe virtuel : Cesium.js
- Introducing harp.gl – 3D Vector Maps for the Web, 2019, Dylan Babbs : Lien
- Urban Computing Foundation : Lien
6. Les gestionnaires de contenu
Des gestionnaires de contenu comme Omeka, WordPress et d’autres rendent possible la géolocalisation d’items (événements, personnes, entreprise ou institution, documents, données). Des « plugins » encore appelés « extensions » ou « modules » viennent augmenter les possibilités.
6.1 Omeka Classic, plugin OpenMap
Les items géolocalisés peuvent s’avérer parfois nombreux et peu commodes à visualiser sur une carte. Un plugin nommé OpenMap a été mis au point aux Archives Henri Poincaré pour rendre immersive l’expérience utilisateur. OpenMap dépend pour son fonctionnement de l’installation préalable du plugin Geolocation. Le fonctionnement est le suivant: le serveur de tuiles d’OpenStreetMap fournit en retour d’une requête des images de cartes à différentes échelles. Les géolocalisations des items sont entrées manuellement avec Geolocation qui se base pour son fonctionnement sur les API de Google Maps. Une présentation des principes de fonctionnement se trouve ici : Lien

OpenMap est mis en place sur plusieurs sites des AHP :
- Archives de l’Institut d’Archéologie Classique de Nancy, Samuel Provost : Lien
- Archives Bourbaki : Sources pour l’histoire, Christophe Eckes : Lien
- Bata Data : archives du site d’Hellocourt, Martine Paindorge : Lien
- ProsopoMaths : Carte de l’annuaire Laisant, Laurent Rollet : Lien
6.2 Omeka S, plugin Mapping
L’extension Mapping ajoute des fonctionnalités de cartographie au gestionnaire de contenu Omeka S orienté web de données. Mapping est documenté en anglais et fait partie de la bibliothèque officielle des extensions : Aide, Lien
6.3 Avec WordPress
- Plugins wordpress de cartographie, avec OpenStreetMap : Lien
- Un plugin recommandé, Leaflet Maps Marker, compatible Google Maps, OpenStreetMap et Bing Maps : Lien
6.4 GOGO Carto
Créé par le collectif Pixel Humain, GoGoCarto permet de publier un site contenant des cartes personnalisées et participatives. Les visiteurs parcourent la carte pour visualiser les marqueurs. Un clic sur permet d’accéder à la fiche descriptive contenant des informations détaillées (adresse, catégorie du marqueur, commentaires, horaires d’ouverture, etc.). Des actions liées au marqueur sont ensuite possibles : enregistrer le marqueur, générer un itinéraire, proposer des modifications, signaler une erreur, envoyer un mail si disponible, etc.
6.5 GeoCMS
GeoCMS is a complete open source solution that allows for the vizualisation of geospatial data on the web built with Ruby on Rails, AngularJS and LeafletJS. It was built to make it easier for people to consume geospatial data from multiple data sources that are Open Geospatial Consortium-compliant like GeoServer, MapServer : Lien
- You can see real-world applications built with GeoCMS at indigeo.fr

7. Serveurs de cartes géographiques
Plusieurs outils libres permettent aux professionnels de la cartographie de créer des serveurs de cartes géographiques.
- QGIS Server is an open source WMS, WFS, OGC API for Features 1.0 (WFS3) and WCS implementation that, in addition, implements advanced cartographic features for thematic mapping. QGIS Server is a FastCGI/CGI (Common Gateway Interface) application written in C++ that works together with a web server (e.g., Apache, Nginx). It has Python plugin support allowing for fast and efficient development and deployment of new features : Lien
- MapServer est un environnement de développement libre permettant de construire des applications internet à référence spatiale. Il peut être utilisé pour réaliser des applications Web, mais également pour publier des services Web conformes aux recommandations de l’Open Geospatial Consortium (WMS, WFS, WCS). Fonctionne également sur tous OS (Windows, Linux, Mac OS X) : Lien
- GeoServer est une serveur open-source écrit en Java qui permet le partage, le traitement et l’édition de données géospatiales. Le logiciel a évolué pour devenir une méthode de connexion entre données existantes et globes virtuels tels que ceux fournis par Google Earth, la NASA World Wind, Google Maps et Bing Maps. Intègre la bibliothèque javascript OpenLayers. Implémente le protocole WMS (Web Map Service). Utilisé par l’IGN : Wiki, Lien
- Mapnik est un logiciel open-source de cartographie pour la fourniture de cartes, disponible en outil de bureau pour tous OS, ou bien en version serveur. Le logiciel très rapide est écrit en C++. L’un de ses utilisateur est le projet OpenStreetMap (OSM). Le logiciel assure le service de tuiles. Intégration possible à Leaflet : Wiki, Lien
- Kosmtik. Very lite but extendable mapping framework to create Mapnik ready maps with OpenStreetMap data (and more). For now, only Carto based projects are supported (with .mml or .yml config), but in the future we hope to plug in MapCSS too.
- Fournisseurs privés de cartes spéciales : Stamen, CARTO
- Serveurs d’images compatibles IIIF : Lien

8. Navigation hors-ligne
Il peut s’avérer nécessaire dans certaines circonstances de travailler en mode déconnecté. Des cartes OpenStreetMap peuvent être embarquées dans un appareil quelconque comme un RaspBerry pi pour effectuer par exemple des saisies sur le terrain. Des solutions commerciales, partiellement gratuites et également libres sont possibles :
- OsmAnd, version Android gratuite, Java, C++ : Lien
- Navit is a free and open-source, modular, touch screen friendly, car navigation system with GPS tracking, realtime routing engine and support for various vector map formats. It features both a 2D and 3D view of map data : Lien
- geo-poppy, pour Raspberry Pi 3 : Lien
9. Autres ressources
- Map Projection Transitions, 2015, N Xiao : Lien
- OpenAdresses : Lien
- Transitland (carte des transports publics) : Lien
- Geonames : Lien
- Mapzen : Lien
- Les SIG et les technologies de l’information et de la communication, 2010, Lien
- Cartographie numérique pour débutant, J. Daniel, 2015, Lien
- Quels outils pour la cartographie numérique avec les élèves ? ENS Lyon, 2017 : Lien
- IGN, remonter le temps et comparer : Lien
- data.gouv.fr : Découpage administratif communal français issu d’OpenStreetMap, couches à télécharger, Lien
- Cherchez une balade avec Visorando : Lien
- Fabriquer un globe terrestre : talent et savoir-faire !, L’Univers du Globe, 2019 : Lien
- La carte comme substitut au voyage, Nathalie Bouloux, 2017 : Lien
Conclusion
Les applications de la cartographie se montrent nombreuses. Quelques unes des possibilités de l’annotation de cartes à destination du grand-public sont simplement entrevues. Un aperçu global se montre délicat, car le domaine se montre particulièrement dynamique. La carte n’a de cesse de nous échapper, de devenir plus précise et d’investir de nouveaux médias, d’être disponible sur de nouvelles applications, de changer de format pour devenir tridimensionnelle et augmentée, participative, programmable.
Pourtant, l’instrument reste identique à lui-même, possiblement défini en quelques mots de cette géométrie dont il tire ses origines, modèle isomorphe plan et annoté d’un espace réel ou imaginaire de plus vaste dimension. La carte : un objet d’art ? une invitation à prendre de la hauteur ? un support de méditation sur les notions d’espace et de temps ? Nathalie Bouloux dans son article de 2017 « La carte comme substitut au voyage » en rappelle un certain nombre d’usages. Très bonne fabrication de votre carte !


One Reply to “Comment créer et personnaliser ma carte géographique ?”